La saison 1 du feuilleton "Luxe, e-commerce et mortier" s'achève sur la victoire (temporaire ?) de l'industrie du luxe. (Voir les épisodes précédents ici et là).
Rien de nouveau sous le soleil. La Commission européenne qui semblait vouloir mettre un peu le nez les textes sur la réglementation sélective, aurait finalement renoncé à dépoussiérer et en effet cédé en maintenant le changement dans la continuité !
Le principe de base reste donc inchangé avec, en matière de vente en ligne, un pavé dans la mare : les fabricants peuvent exiger de leurs distributeurs qu'ils possèdent un ou plusieurs magasins en dur.
«C'est un texte équilibré qui préserve les intérêts des consommateurs et qui nous permet de développer notre industrie sur internet», annonce Elisabeth Ponsolle-Des Portes, déléguée générale du comité Colbert.
On imagine en effet mal les membres du Comité Colbert se réjouir de voir en vente leurs produits sur Price Minister, Rue du Commerce ou dans le catalogue des 3 Suisses !
Car ici, tout ne serait que luxe, calme et volupté ?
Toute médaille comprenant son lot de concessions, les sites marchands ont néanmoins obtenu quelques "garanties", entre autres relatives aux marchés fermés aux discounters, traditionnels ou en ligne. Ainsi, «une fois autorisés, les distributeurs sont libres de vendre sur leur site internet». Donc, finies les pressions sur les quantités et les prix pratiqués, une fois obtenu le précieux sésame de vendre la marque/le produit choisi ?
eBay décrit cette décision comme «reflétant le commerce du 21e siècle, les fabricants obligés d'avoir des systèmes de distribution plus ouverts et transparents».
On devrait donc y voir plus clair, mais toujours pas certaines marques ou produits librement distribués. Sauf à ce que le feuilleton, qui fait recette, se poursuive dans une saison 2 "les briques se braquent" ?
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