Diffusé samedi dernier sur BFM, un reportage de 26 mn enquêtant sur le boom du numérique en France.
Témoignages de différents acteurs, avec un angle résolument tourné vers les nouveaux usages et comment le commerce en ligne bouleverse les quotidiens.
Avec une croissance de 13% et la création de plus de 450,000 emplois en 3 ans, c'est la face positive d'une arme anti-crise.
Au-delà de quelques clichés - quand on sait que plus de 90 % des français ont déjà commandé en ligne, on peut sourire à l'exagération d'un "personne ne comprend ce que je fais quand je dis que je travaille dans l'e-commerce", je regrette plus le parti pris simpliste qui tend à opposer grands e-commerçants et petites boutiques dont le réducteur "chez un géant de la chaussure qui menace les boutiques en vendant par Internet."
Je ne le répéterai jamais assez, même une petite boutique locale peut et doit s'adapter, en proposant par exemple la possibilité de commander en ligne et de passer prendre sa commande au coin de la rue. Vendre en ligne, c'est aussi vendre en magasin ! C'est même l'une des bases de l'évangélisation que nous pratiquons au quotidien via les Instants E-Commerce qui accompagnent, entre autres, les commerçants qui ne sont pas encore e-commerçants.
Alors qu'effectivement la liste des plans de licenciements s'allonge et que les suppressions d’emplois s’accumulent (PSA, Renault, Goodyear, Virgin…), le e-commerce est probablement une voie pour sortir de la crise.
Une dernière remarque cependant, j'aurais aimé que le sujet soit analysé un peu plus en profondeur. Personne ne mentionne, par exemple, qu’Amazon fait 40 millions de dollars de résultat pour 40 milliards de chiffre d'affaires soit une rentabilité de 1 pour mille … Alors, quand ils sont présentés comme ceux qui ont tout compris, cela mériterait élargissement du sujet : ils veulent prendre des parts de marché et ont les moyens de leurs ambitions parce que nous les laissons faire.
S'ils trouvaient en travers de leur progression les taxes et les impôts en vigueur, avec des marges aussi dérisoires ils ne seraient pas autant à la fête. C'est tout de même un point capital qui mériterait, entre autres, d'être précisé.
Pour visionner le reportage, cliquez sur le lien ou sur l'image.
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