Le A méditer de la semaine est une boule de neige (ce n'est pas de saison, encore que ...) agglomérant plusieurs articles lus deci-delà sur la question des magasins physiques vs PurePlayers.
Tout a commencé avec les observations experimentées de Jacques-Antoine Granjon sur la fin des pure-players. Il observe avec justesse que la toute première génération des PurePlayers e-commerce laisse place aujourd’hui au cross-canal et aux acteurs de la distribution. C'était en décembre 2012.
Une remarque au passage : les pureplayers en mode JAG sont des sites qui font plus de 50M€ en ligne, autant dire qu’il reste DE NOMBREUSES places pour les PurePlayer de niche, la longue traine etc, mais ce n'est pas aujourd'hui l'essentiel de mon propos …
Les fêtes passent, les pure-players sont toujours bien portants, et je lis cet article qui raconte en substance que les acteurs du retail s’accordent pour dire que leur marché est en train de connaître une véritable révolution avec le digital. Une chose est certaine, la question du pure-physique sans digital ne se pose même plus. C'est une évidence qui méritait néanmoins d'être rappelée.
Cependant, face à cette inconnue, les distributeurs cherchent des repères, des bonnes pratiques. Aux Etats-Unis, mais pas seulement, les entreprises ont intégré que le digital représentait soit une opportunité, soit une menace. Il faut dire que plus de 50% des individus sont prêts à se passer d’un magasin physique. En réponse à cela, certains observent, ou n’y croient pas, d’autres investissent pour ne pas subir. En gros, entre magasin physique et digital, le coeur des retailers et des pure-players balance. Pour mémoire, chez Oxatis, nous avons publié en février dernier notre 6ème édition du "Profil du e-commerçant". Ce profil compte 24% de PurePlayers. 16% des PurePlayers français et 6% des PurePlayer britanniques indiquent avoir comme projet de développement l'ouverture d'un magasin physique.
L'hiver s'achève et voici que le printemps paraît, sur le calendrier tout au moins, et là, lundi dernier, grand chambardement, ce serait la chronique d'une mort annoncée des magasins physiques dans ZDNet avec cette question, que nous sommes nombreux à nous poser, e-Commerce: faut-il encore des magasins physiques ?
Je vous invite bien évidemment à lire l'intégralité de l'article de ZDNet dont je retiens ce passage :
Et le 17 juin ce sera l'ouverture en France (après l'Allemagne et le Royaume Unis cette semaine) de Hello Bank, la banque "full-service" et mobile de BNP Paribas. Une banque accessible partout en Europe, depuis son smartphone ou sa tablette, et bien sûr sans agence, comme ses concurrentes les banques en ligne.
Des banques en ligne qui n'hésitent cependant pas a créer des "lieux de convivialités" et de conseil comme ING à l'Opera, pour tisser des liens physiques avec ses clients. Comme quoi la distribution n'est pas la seule concernée par la quête de ce nouveau modèle hybride digital-physique.
Et si la question "ou c'est la fin des pure-players, ou c'est la fin des magasins physiques, mais ce ne peut être les deux" n'avait pas de sens, et que le commerce avait une sorte de filiation secrète avec le chat de Shrödinger ? Les magasins physiques et les pure-players seraient à la fois morts et vivants ?
Nous entrerions alors dans l'ère (quasi quantique) du "phygital" - je vous rassure, je n'ai rien inventé - où les pure-players créeraient un nouveau modèle, effectivement hybride entre digital et physique, entre physique et digital.
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