C'est l'annonce de l'ONU organisant à Genève le sommet regroupant 700 délégués de 65 pays pour analyser l’essor du e-commerce dans les pays en développement qui m'a amené à cette constatation : je parle finalement assez peu d'e-commerce alors que cela remplit mes journées !
« Imaginez un monde qui rend possible à tout un chacun de faire du commerce à l’échelle mondiale, où une mère de famille en Afrique peut vendre ses paniers artisanaux à un client en Argentine, où un agriculteur philippin peut vendre ses mangues à des consommateurs au Royaume-Uni : c’est ça que peut représenter un commerce électronique global », dit le Kényan Mukhisa Kituyi, secrétaire général de la Cnuced (conférence des Nations unies pour le commerce et le développement), qui organise la manifestation. Mieux que l'imaginer, rendez-vous compte que nous vivons dans ce monde-là !
Tellement, qu'à l'opposé, si je puis dire, des pays en développement, près d'un français sur deux achète des produits de luxe en ligne ! C'est dire si le e-commerce touche tous les secteurs ! Et encore, les français ne sont pas autant tournés vers le digital que les américains ou les britanniques ...
Rakuten s'est d'ailleurs penché sur les profils de ces acheteurs en ligne dans une étude récurrente annuelle, quasi pendant de notre étude Oxatis elle aussi annuelle qui définit le profil des e-commerçants.
Rakuten Marketing met d'ailleurs en lumière quatre grands profils de e-shoppers : le "discounteur", le "luxe addict", l' "impulsif", le "flâneur nomade". La première réflexion que cela m'impose, c'est que la légende des acheteurs en ligne qui ne recherchent que du discount a bien vécu ! En e-commerce aussi, une page s'est tournée, du moins en France.
D'ailleurs, nous ne sommes pas à l'abri d'une seconde vague de disruptions (le terme est moins employé en ce moment, non ?) de la part des acteurs du e-commerce. Amazon s'est penché sur la mise au point d'un système de production de vêtements à la demande. C'est ce que montre un dépôt de brevet fin 2015 et que le géant du e-commerce s'est vu accorder la semaine dernière. Le document présente une machine de confection de textiles qui pourrait se déclencher à la demande, lorsqu'un internaute valide une commande. Je vous laisse découvrir, c'est à la fois fascinant et effrayant. C'est vrai que les Français sont en retard en matière de merchandising personnalisé, mais heureusement qu'en France il nous reste l'artisanat personnalisé du luxe - pour boucler la boucle avec la vente d'objets de luxe en ligne - et ça, aucune machine, aucun robot, aussi sophistiqué soit-il ne pourra remplacer le savoir-faire artisanal français. Du moins, il me semble ...
Certes, en France, les dépenses en ligne des consommateurs Français n'ont progressé "que" de 8,5% sur les trois premiers mois de l'année, mais compte tenu de la conjoncture plutôt morose dans tant d'autres secteurs, on peut aussi se réjouir de ces résultats positifs. Pas trop fort, histoire de ne pas réveiller la bête à taxer qui sommeille dans la plupart de nos politiques. A ce propos, et bien que ce blog ne soit pas le lieu de trop parler politique, je ne connais pas la position par rapport au e-commerce de nos deux finalistes du second tour de l'élection présidentielle. Ils se sont exprimés quelque part sur le sujet ? N'hésitez pas à me laisser un lien en commentaire, je suis preneur !
Pour finir sur de belles idées, je vous laisse découvrir 10 innovations qui donnent foi en l'avenir, et du e-commerce et de la société - dont le datacenter de cette startup parisienne qui chauffe une piscine du 13ème arrondissement avec ses rejets, permettant ainsi une économie de 45 tonnes de CO2 par an pour la ville de Paris, c'est toujours bon à prendre - avant de vous donner rendez-vous la semaine prochaine, ou pas, pour parler de ce sur quoi je ne vais pas écrire cette semaine.
Bonne semaine à toutes et à tous !
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